Contradictions de l’état sur la politique low cost

31 juillet 2012 – 2 minutes

Il est parfois amusant de rapprocher des informations apparemment sans rapport.

Info n°1 : la SNCF lancera prochainement un TGV low cost. 200 passagers de plus par rame, pas de voiture bar, 1 seul bagage gratuit par passager, logé sous le siège, les contrôleurs restent à quai, et la vente se fait sur internet exclusivement (donc plus au guichet ni auprès de téléconseillers regroupés dans des centres d’appels).
En résumé : pour baisser les tarifs (demande pressante et constante de la clientèle), diminuons la quantité de personnels.

Info n°2 : le ministre du redressement productif fait pression sur les grands opérateurs télécom pour qu’ils relocalisent 10 000 emplois de hotlineurs (actuellement dans des centres d’appels au Maroc, en Tunisie ou au Sénégal). Pour cela, les forfaits de téléphonie mobile augmenteraient de 20 centimes / mois et les hot lines pourraient redevenir payantes (on parle de 0.60 € par minute payée par le client).
En résumé : pour avoir des emplois, les consommateurs français doivent en accepter le prix.

Info n°3:  Le STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France) va délocaliser son service d’accueil téléphonique au Maroc.
En résumé : l’état respecte l’adage ‘faites ce que je dis mais pas ce que je fais ».

Info n°4 : Renault, bien longtemps après les fermetures de Flins et Vilvoorde, ouvre une super usine au Maroc avec la bénédiction de l’état actionnaire pendant que Peugeot s’apprête à fermer Aulnay malgré les menaces du même état, impuissant cette fois.

Info n°5 : Il n’est toujours pas permis de parler « compétitivité » et « coût du travail ».

Philippe Grancher


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