La question de la délocalisation

15 janvier 2013 – 2 minutes

Comme à chaque fois qu’un nouveau gouvernement prend les commandes du pays, la profession des centres d’appels a droit à la charge des ministres concernés (cette fois c’était M. Montebourg) contre les délocalisations.
Comme chaque fois, le feu médiatique se transforme en feu de paille et la vie continue.

Quelques exemples

Le 15 novembre dernier, le magazine « En-contact » annonce que l’appel d’offres d’Orange, pour les trois années à venir en matière de Centres de la relation clients, menace 3000 emplois chez les principaux exploitants de centre d’appels.
Quand donc les grands donneurs d’ordre comprendront-ils que la politique du prix le plus bas est mauvaise pour leurs clients ?

On se souvient que Webhelp avait déjà perdu le marché du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France) au profit du Maroc.

A propos du pays chérifien, de nombreux articles de presse ont interpelé le gouvernement au sujet des 150 millions d’euros prêtés au Maroc dont 100 millions pour refinancer des activités offshore dans la banlieue de Casablanca. Bizarrement le gouvernement est resté…. sourd !

Un pas en avant

Heureusement, un décret du 13 avril 2012 est venu, fort opportunément, donner de l’espoir à une catégorie qui ne s’y attendait peut-être pas.
En effet, les opérateurs téléphoniques et les fournisseurs d’accès à internet doivent rendre « accessibles » les services à destinations d’utilisateurs finaux handicapés, quel que soit le handicap.

Là, je dis BRAVO !!! et je suis sérieux.
Les personnes maitrisant la langue des signes française trouveront du travail dans les centres d’appels équipés pour répondre aux sourds et malentendants. Voilà de quoi réjouir tout le monde (gouvernement, handicapés, demandeurs d’emplois et centres d’appels).
Et je souhaite sincèrement que cela réussisse.
J’ai toutefois un léger doute. Quand on connait les difficultés à recruter du personnel en France et le coût que cela engendre, je crains que ce nouvel eldorado ne se retrouve, encore une fois, offshorisé. D’autant qu’en langue des signes, il n’y a pas d’accent.

Philippe GRANCHER


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