Une alternative au stockage de données

18 décembre 2012 – 3 minutes

La célèbre marque de céréales Kellog’s a ouvert à Londres un magasin éphémère original (pop-up store).  Les clients tweetent sur Kellog’s. Leur tweet est affiché en temps réel sur grand écran et ils reçoivent un paquet gratuit.

Apple annonce avoir franchi le cap des 100 millions d’Ipad vendus.

Quel rapport entre ces deux informations ?

La mobilité et ses 2 corollaires, la nécessité d’accéder à l’information de partout et la possibilité d’en générer en quasi permanence.
De fait, ces deux informations nous amènent sur le sujet du cloud computing (l’informatique dans le nuage). Il faut les relier à deux articles récents :

– Le premier paru dans le Times de Londres où Mark Hurd, patron d’Oracle, estime que le nombre d’appareils connectés et fournissant des données pour les entreprises atteindra les 50 milliards en 2020 et que les données augmentent d’environ 35 à 40 % chaque année.

– Le deuxième est paru sur Médiaticnews où Jean-François Audenard écrit « La sécurité du cloud computing est une grande farce, un jeu de dupes, un miroir aux alouettes, un grand paradoxe. »

Que faut-il en déduire ?

Les entreprises sont ou seront noyées dans leurs propres données et le monde entier le sera.
Cela pose plusieurs questions :
– stockage : quid de la croissance du marché des datacenters ?
– sécurité physique : Où seront les datacenters ? Qui les détiendra ? Qui les défendra et comment ? Les réseaux sont-ils à la hauteur des enjeux ?
– sécurité logique : quid de la confidentialité ? Quid des méga-pannes aux impacts nationaux, continentaux voire planétaires ?
– intelligence des données : toutes les données doivent-elles obligatoirement être conservées ? Comment en extraire le sens et l’utile ?

Qu’en est-il pour notre centre d’accueil téléphonique ?

Comme la très grande majorité des entreprises, de la TPE au grand compte, une partie de nos données et de notre organisation est dans « le nuage ». Notre téléphonie et nos logiciels de production sont hébergés chez notre opérateur.
Alors, certes nous avons pris (toutes ?) les mesures à notre portée, en terme de redondance, de sauvegarde etc., mais quand on observe les pannes récentes chez Orange, Facebook, Blackberry ou les super piratages chez Sony et d’autres, soit on devient paranoïaque mais toujours impuissant, soit on s’en remet au bon sens. Absys a choisi une démarche responsable : couvrir les 90, 95 ou 99 % (?) de risques normaux et franchise avec les clients. Le monde connecté est un monde fragile. C’est peut-être une faiblesse.

C’est sûrement aussi une force qui nous oblige à nous remettre en question et donc à innover.

Philippe GRANCHER


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