J’ai lu dans le Journal du Net un article (http://www.journaldunet.com/ebusiness/internet-mobile/relocalisation-des-centres-d-appels-0612.shtml) sur la relocalisation des centres d’appels. Notre ministre du redressement productif s’inquiète et aimerait voir la filière centre d’appels relocaliser sa production en France.
2 ministres l’ont précédé dans ce domaine, messieurs Borloo et Wauquiez. Bien sûr, rien de concret n’en est sorti, et on peut parier qu’il en sera de même pour monsieur Montebourg.
Ma femme est allée récemment faire ses courses dans une grande surface spécialisée en produits alimentaires frais. Plus de 90 % des fruits et légumes, la moitié des produits carnés et des poissons venaient de l’étranger. Des tomates venaient de Belgique. Tout le monde sait que ce pays est plus ensoleillé que le sud de la France.
Elle a failli acheter des melons charentais. Sauf que le melon charentais est une variété de melon et que ceux-ci viennent d’Espagne.
L’Europe permet à des entreprises étrangères de venir travailler en France. Des entreprises portugaises et roumaines gagnent régulièrement des appels d’offres et réalisent des travaux en France sous le regard impuissant des entreprises françaises empêtrées dans leurs contraintes sociales. Voilà la nouvelle forme de délocalisation. On pourrait la nommer délocalisation locale.
Le gouvernement donne un coup de pouce au SMIC. Bravo. Belle idée. En tant qu’être humain et citoyen, je suis pour à 100 %.
Sauf qu’à chaque fois, ce gain de pouvoir d’achat se traduit par une hausse des achats de produits à bas coûts, en provenance d’Asie.
Dans les centres d’appels français, l’essentiel des salariés sont au SMIC.
Donc, en l’augmentant, on augmente les importations chinoises sans vraiment inciter les centres d’appels à relocaliser.
Courage monsieur Montebourg.
Philippe GRANCHER
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